La gravure est une technique qui m’a rapidement intéressée. La plaque qui progressivement évolue dans le temps, par des morsures successives à l’eau forte, c’est le côté labeur de cette technique.
Le côté refuge, où plus rien n’existe autour de moi quand j’élabore une gravure, en commençant par des esquisses.
Après avoir travaillé le bois, le lino, le cuivre, je me suis arrêtée sur le zinc-métal tendre et économique. Je n’éprouve pas le besoin de faire de nombreux tirages, un seul peut me suffire parfois.
La gravure, pour moi, c’est une expérimentation constante. J’explore les différents moyens : la pointe sèche, l’aquatinte, la manière noire, des supports différents. Mais aussi, le sucre, le sel, le verni mou…
Le premier tirage d’une gravure, c’est pour moi, l’excitation de découvrir le résultat de tout le processus engagé en amont, tout en sachant que la résolution sera presque une sorte d’inconnue.
Se mêlent une impatience et une peur. Une peur de rater et une envie de réussir.